"loin des guerres, de l'âge adulte, de la grande mentalité. tu ères dans les rues, te baladant, saluant quelques connaissances, casque et musique à fort volume, tu t'imagines ton monde, tu le crées. tu es de cette de masse de jeune, les dix-huit, vingt-cinq ans comme les adultes aiment le dire. tu es de ceux qui foutent le bordel à minuit, en pleine rue. de ceux à qui la fête est plus importante qu'un papier qui stipule ô combien tu es apte à travailler. à quoi bon avoir ce dit travail ? à se pourrir la vie ? non, tu ne veux pas de ça. tu ne sais pas comment ta vie se terminera, mais tu sais ce que tu veux en faire. la vivre à fond, ne rien laisser de côté, ne pas gâcher cette jeunesse alors que dieu seul sait quand la mort viendra à toi. tu souris chaque jour en te levant, améliorant chacune de tes journées d'une façon bien différente. c'est sous cette brise d'air, en équilibre sur ton skate que tu sillonnes les rues animées de la ville. sifflant aux fenêtres, à la nuit tombée, tu annonces ta fête. le portable ? au diable la technologie, tu uses des manières de l'ancien temps, le téléphone arabe. pourquoi conduire lorsque l'on possède skate, vélo, jambes ? tu ne veux pas de cette évolution que le monde oblige. tu veux garder cette nature, cette douce vérité, cette vie vintage. alors oui, tu es un enfant du monde, un enfant perdu, mais beaucoup sont comme toi, alors cela te rassure. le soir venu, visage peinturé, retrouvant les tiens dans un entrepôt laissé à l'abandon, tu te laisses glisser sur un air qui était autre fois à la mode, un air de musique qu'on qualifie aujourd'hui comme étant ringard, démodé, mais qu'est-ce que t'en as foutre ? vous tous là, vous refusez l'évolution. vous êtes l'anarchie, la révolution future d'un monde perdu."